Les Nouvelles des Yvelines : Une victoire arrachée aux forceps |
Article des Nouvelles des Yvelines du mercredi 9 mars 2005
Fiche
technique :
Score final : 52-63 (mi-temps : 32-25), 20 fautes dont une technique à
Sephar (Dumont éliminée), 17 lancers-francs sur 27, 2 paniers à trois
points.
Points : Boucabeille 15, Sephar 11, De Fautereau 8, Dumont 7, Monschau 6,
Leynet 6, Pham 5, Alquier 3, Valibus 2, Panou.
Petite piqûre de rappel : l’ELCV, coincé
dans le ventre mou du classement, se déplaçait à Boves, une équipe en
lutte pour sa survie. Dans ce match piège, les Versaillaises avaient donc à
coeur de ne pas subir de mont ée
d’adrénaline. Mais c’est finalement dans la douleur qu’elles ont
accouché d’une victoire, par 52 à
63.
En début de partie, pourtant, Sandra
Boucabeille s’était infiltrée dans la défense picarde tel un poison :
3-10 à la 5’. Mais les locales trouvaient bien vite le vaccin, et, en
jouant des coudes, freinaient l’épidémie : 13-14 à la fin du premier
quart-temps. Puis, c’est l’ELCV qui semble soudainement atteint de
gangrène ! Complètement anesthésiées dans tous les secteurs de jeu, les
filles de Bernard Faure attendent la pause comme on attend une ambulance :
32-25 à la 20’. « Face à un adversaire qui jouait son va-tout et son
maintien, nous avons connu un gros passage à vide, très inquiétant »,
estime l’entraîneur. « Nous
n’étions plus attentives, ni en défense, ni au rebond. Mais
notre réaction est belle ! »
En effet, dans les vestiaires, Bernard Faure
fait le check-up complet du collectif yvelinois, et délivre son ordonnance :
ici une dose supplémentaire d’agressivité, là une perfusion de patience
pour arrêter l’hémorragie de balles perdues. Un traitement de choc plus qu’efficace
! En suivant à la lettre les prescriptions de leur coach, les bleues sortent
du coma. « Au lieu de nous effondrer, nous sommes revenus avec de bonnes
intentions défensives, et beaucoup de solidarité. Et nous avons compensé
toutes nos erreurs par notre envie. » C’est Elodie de Fautereau (18 rebonds
!) qui trouve le remède dans la raquette,
et permet, sur la zone, « des relations post-pivot et une alternance de jeu
intérieur-extérieur. » Au début du quatrième quart-temps, les deux
équipes sont encore dos-à-dos (44-47). Mais l’Entente a bel et bien
recouvré ses esprits, et fait finalement chuter la tension grâce à une
série de lancers-francs. Samedi prochain, la Coupe de France sera l’occasion,
pour Versailles, de faire son bilan de santé face au leader de la Nationale 2
: l’avenir de Rennes...
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