La
labellisation existe-t-elle depuis longtemps ?
Ca
fait cinq ou six ans, il y a un peu plus de 160 écoles labellisées en France,
sur 4500 clubs, ce qui est à la fois beaucoup et peu. Contrairement à ce que
tout le monde croit, les labellisations ne sont pas attribuées pour toujours,
on en a enlevé une quinzaine ces dernières années.
Pour
combien de temps sont attribuées les labellisations ?
Ca
dépend des garanties apportées par les dirigeants, par le club. En général
c’est attribué pour un an ou pour trois ans, ici ce sera attribué pour
trois ans, puisque les garanties nous semblent suffisantes pour que ça
tienne pour trois années. Après évidemment, il y a des contrôles, des
vérifications de manière à voir si les gens respectent bien les valeurs
sur lesquelles ils se sont engagés, la charte qu’ils ont signée avec
nous.
Quelles
sont les évolutions qu’on a pu constater dans les clubs qui ont été
labellisés jusqu’à présent ?
Ce
qui me plaît beaucoup c’est que la majorité des clubs qui ont des
Ecoles Françaises de Minibasket, on les retrouve très souvent dans les
championnats de France de jeunes en minimes, voire en cadets puisqu’on
en arrive à peu près à cette période là . Je crois qu’il y a
d’engagée une vraie structuration du club, c’est ce qu’importe Ã
la Fédération, c’est que les clubs soient pérennes et qu’il y ait
une vraie formation qui se passe avec un encadrement de qualité qui
incontestablement est une garantie pour les parents, je crois que c’est
quelque chose qui pour nous est essentiel. Le label, si on devait lui
reconnaître une seule vertu, c’est la garantie pour les parents,
c’est leur dire très clairement « mettez vos enfants dans cette
école de basket, ils seront bien encadrés et vous n’aurez aucun souci
par rapport à ce qu’il s’y passe ».
Quel
est l’objectif de la labellisation ?
C’était
la parfaite garantie pédagogique en quelque sorte, qu’on obtient grâce
aux valeurs qui sont portées, à la démarche qui a été faite par la
Commission des Jeunes de la Fédération, puis à l’engagement des clubs
et des dirigeants bénévoles, qui s’engagent à respecter un certain
nombre de valeurs, Ã mettre en Å“uvre un certain nombre de pratiques, Ã
respecter un certain nombre d’heures d’entraînement, etc. Mais on en
parlera tout à l’heure puisque c’est l’objet de la remise qui va se
dérouler, de remettre la charte pour que tout le monde puisse lire les
valeurs portées par cette Ecole Française de Minibasket.
Est-ce
que c’est quelque chose qui différencie le basket par rapport aux
autres sports, aux autres Fédérations ?
Le
Minibasket est depuis le début des années 60 une des forces de la Fédération.
Il y a à l’intérieur, portée par le Minibasket, une forte volonté de
citoyenneté, de responsabilisation des enfants et des jeunes. Je suis très
heureux de voir ici des jeunes qui jouent dans les équipes, et pour moi
c’est quelque chose de vraiment très important parce que l’esprit du
Minibasket à l’origine c’était vraiment ça, en quelque sorte :
les cadets entraînent, les minimes arbitrent, les benjamins tiennent la
feuille de marque. C’est en fait toute une chaîne de responsabilités
qu’on retrouve au travers de cette charte et dans un club comme ici.
Donc ce sont des choses pour moi très très fortes, qui incontestablement
assurent la pérennité des choses, c’est quelque chose d’essentiel.
Est-ce
que la labellisation est quelque chose que vous voulez étendre ?
Notre
volonté n’est pas de l’étendre, car on ne va pas abaisser le niveau
des exigences. On souhaite porter la bonne parole, qu’il y ait plus de
gens qui s’engagent, et qu’il y ait un peu plus de structuration dans
pas mal de clubs. 4500 clubs sur le territoire national, c’est 1000
clubs de 20 licenciées ou moins. Donc dans ces clubs là , nous voulons
inciter les gens à démarrer, même s’il n’y a pas de labellisation
dans un premier temps. Mais la Commission des Jeunes travaille sur un
autre projet, il n’a pas encore de nom, mais dont le but est de reconnaître
ou agréer une structure globale de formation qui sera pyramidale, qui
reconnaîtra l’étape d’après benjamins-minimes-cadets. Nous avons
une volonté d’apporter à terme un soutien plus concret et pas
simplement un label ou une effigie qu’on met dans un gymnase, au club
qui s’engageront dans cette démarche.
Concrètement
qu’apporte la labellisation pour le club ?
Il
y a un peu de matériel donné aux enfants, des gadgets, c’est une
reconnaissance un peu pour la fête de Noël qu’ils vont fêter tout Ã
l’heure, mais ça ne se fait pas toujours au moment de Noël. Ce qui est
apporté c’est la caution morale de la Fédération, on parle beaucoup
de ça aujourd’hui, tout le monde a tendance à penser que c’est
galvaudé parce qu’on est dans une société qui pense avant tout Ã
combien ça rapporte, combien ça fait. C’est surtout quelque chose de
fondamental dans la caution morale que ça apporte pour les parents, et
pour les enfants qui y sont. Moi je suis ravi de savoir qu’ici il n’y
a pas une Ecole de Minibasket, en réalité il y en a trois puisque ça se
passe dans trois gymnases différents, qu’on a des garanties par rapport
aux éducateurs, qu’il y a un vrai encadrement, et une vraie structure
Ecole Française de Minibasket. Donc tout ça me va très bien, c’est
quelque chose qui va dans le bon sens.
Pouvez-vous
nous dire quelques mots sur le championnat de Nationale 2 dans lequel évolue
l’ELCV ?
Dans
ce club il y a déjà eu en son temps des équipes de très haut niveau, féminines
et masculines. Je pense qu’avoir une équipe de Nationale 2 dans cette
agglomération du Chesnay Versailles est important, j’espère qu’elle
se maintiendra. C’est la « poule de la mort », je l’ai dit
à un des joueurs tout à l’heure qui est là , ça fait des années
qu’on le sait, avec Boulogne, Vitré, Caen, etc. personne n’arrive
jamais à monter. Je pense que le nouveau système mis en place par
l’obligation imposée par la descente des clubs de Pro B qui va faire
qu’il n’y a que deux montées est peut-être favorable à cette poule
parce qu’en fait indirectement c’est peut-être deux clubs de cette
poule qui vont accéder à la Nationale 1. C’est quelque chose qui va
dans le sens d’une équité sportive plus importante, plutôt que de
donner automatiquement une montée au vainqueur de chaque poule.
M.
le Président, merci pour votre présence et votre soutien. |