Pourquoi voulez-vous que nous dissimulions l'émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, et avons vu chez nous, Paris debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains.
Non ! nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies.
Paris ! Paris outragé dans le 1er quart temps ! Paris brisé par les contres et interceptions de l'Entente! Paris martyrisé par des balles prises en pleine figure par le n° 7 et les shoots à distance de Bruno, Patrick et Pierrot !
Mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son équipe avec le concours d'une prolongation obtenue à quelques secondes du buzzer, par un shoot primé de Bruno du coin du terrain, avec l'appui et le concours de l'Entente tout entière, de l'Entente qui se bat elle -même, de la seule Entente, de la vraie Entente comme nous l'avons vue cette année, de l'Entente éternelle qui laisse filer dans un 2e quart temps quasi nul au score l'avance prise dans le 1er.
Eh bien ! Puisque la SM6 qui tenait Paris a capitulé , le match sera pour Paris 62-58, chez elle. Elle en rentre sans glande, mais bien résolue à continuer à bien faire tourner le ballon à nouveau dans les prochains matchs. Elle y rentre, éclairée par l'immense leçon de réalisme donnée par Paris Jean Bouin, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits à pouvoir gagner un jour.