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Publié le 2 avril 2009 par Pascal Angenault (Fils de Bernard Angenault)XXX visites
IL ETAIT UNE FOIS UN DIRIGEANT...

On vous l’a déjà annoncé sur ce site : Bernard Angenault, après 40 années de bénévolat consacré au basket versaillais, s’en est allé discrètement le 17 janvier dernier, à l’aube de sa 87e année. L’ELCV 78 se devait de lui rendre hommage, ou plutôt - car il n’aurait pas aimé ce mot - de lui témoigner toute son amitié. A travers son parcours, raconté par son fils, c’est le livre d’histoire du club que l’on feuillète.

La disparition de tout être cher engendre, par définition, une certaine idéalisation : quelle gentillesse, que de qualités, c’était « le meilleur »… C’est humain, souvent tardif tant on regrette de ne pas avoir extériorisé ses sentiments de son vivant. Je ne vais pas déroger à la règle, peut-être subjugué par la relation fusionnelle qui me liait à mon père. Mais de tels liens ne se tissent pas sans raisons… Et de regrets, il n’y en aura jamais.

Conscients de la chance d’avoir un mari, un papy et un papa « comme ça », douce épouse, petits enfants chéris et moi-même n’ont en effet pas attendu qu’il s’en aille pour lui rendre au quotidien tout l’amour qu’il leur portait. Avec une force de  caractère et une insatiable vitalité qui lui collèrent à la peau jusqu’à ses touts derniers « dribbles ».

Car c’est bien de basket que l’on va parler. Pas de la fluidité de son double-pas d’ancien… footballeur, se terminant jambe droite tendue et rire à la clé. Mais de 40 années de bénévolat au rythme des rebonds de la balle orange versaillaise, m’ayant emboîté naturellement mes premiers pas de petit basketteur dès 1968 au Racing Club de Versailles.

Ces lignes interpelleront certes surtout les « anciens ». Mais les jeunes trouveront peut-être aussi intéressante cette modeste rétro consacrée à l’histoire de leur club et à ceux qui l’ont écrite.

A TRAVERS LE TEMPS

Mon père était donc un bénévole comme il en existe tant d’autres : innombrables réunions, planification des matches du week-end, voitures usées plus vite que la normale, qu’importe, entre tour des gymnases pour distribuer les convocations, tenir les feuilles de match, accompagner les équipes…

Disponible, dynamique, toujours pressé, parfois impétueux, jamais langue de bois, il n’en demeurait pas moins toujours prêt au compromis pour le bien du club, privilégiant avant tout les relations humaines. Il a ainsi traversé les époques comme secrétaire général :

Ø  Au Racing Club de Versailles, qui puisait notamment son vivier à l’école Vauban sous l’impulsion de son directeur, Monsieur Pouchou, acquis à la cause du basket, et pour pallier au départ de Christian Mansion appelé par la Fédération Française. Ca marchait bien pour les garçons (N IV en 74/75) et pour les filles (N III en 74/76), mais les jeunes demeuraient sa priorité.

Ø  Au Versailles Basket Club, issu en 1977 de la fusion logique entre le RCV et l’autre club de la ville, l’Entente Sportive Versaillaise. Toujours aussi attaché aux jeunes, il participa néanmoins  activement à l’ascension fulgurante des filles jusqu’au plus haut niveau atteint en 1983.

Ø  Au Stade Français Versailles, club féminin né de la fusion entre le prestigieux Stade Français et le VBC. Il y connut alors les sacres nationaux (86 et 87), avec de belles campagnes européennes à la clé. Dans le contexte délicat de la « cité royale », le club fut rétrogradé en N III en 1989 pour raisons financières. Il œuvra alors pour que la carte de la jeunesse assure une belle relève, au delà de ses espérances.

Ø  A l’Entente Le Chesnay Versailles 78, enfin. L’union faisant la force, le SFV et son solide voisin du Chesnay, club formateur par excellence, s’allièrent en 1999 pour former un grand club de nouveau mixte, très structuré et prisé au point de figurer plusieurs fois au premier rang des clubs français au niveau du nombre de ses licenciés.

Toujours « accroc » et dynamique mais le temps passant, mon père y aspira alors à prendre légitimement du recul. Devenu président d’honneur, il tenait, jusqu’à la fin de l’année passée, la comptabilité des licences (« à l’ancienne », tableaux faits à la main, mais au centime près). Il se rendait aussi régulièrement à Rémilly pour faire le point avec sa « chère » Christelle, la secrétaire du club avec laquelle il refaisait le monde du basket et… du foot autour du PSG, leur club fétiche.

TRANCHES DE VIES…

… AU RCV

Fusent chronologiquement des noms qui partagèrent au club de belles tranches de vie avec lui, à l’image tout d’abord du truculent président du RCV (et auparavant du SOV) Lucien Lelieu. Avec son célèbre shoot à l’ancienne armé à hauteur des genoux, « Lulu » incarnait la joie de vivre personnifiée, la convivialité et la vitalité de la section basket au sein du RCV omnisports.

Toute une époque, avec des joueurs et joueuses que mon père se plaisait à voir évoluer chaque dimanche : le sculptural Gest (cigarette à la mi-temps de rigueur !), les inusables frères Hervé, la flèche Joffrain (dont les parents étaient aussi très actifs au club), le délié et adroit ailier Pham (oui, Philippe, le président actuel de l’ELCV 78), la période Buteau-Poulain-Ballarini, la gâchette de passage Pigache…

Chez les filles « sévissaient » alors les sœurs Lascols (dont Christine, dévouement sans faille et entraînant toujours au club), la fine et jolie Françoise Lelieu (eh oui, fille de Lucien, devenue Pham et aujourd’hui responsable de l’équipe première féminine), le feu-follet Mendibourg, la robuste Matalou, l’impétueuse Printali…  

Pardon, il y en a tant d’autres ! Comme ceux qui allaient arriver de l’ESV drivée par sa tête pensante, Jean-Marc Jehanno : Fred’ Prud’homme (et « Jaja », sa dirigeante de maman) ou encore le grand Christian Garnier, qui connurent tous les deux une destinée internationale.

… AU VBC

Au Versailles Basket Club, un personnage haut en couleurs forma ensuite avec mon père un tandem détonnant : Raymond Aliadière (et ses trois sacrés basketteurs de fistons), qui sut instaurer une formidable ambiance « club » entre jeunes filles et garçons. 30 après, beaucoup s’en souviennent encore et restent liés pour certains comme les Van der Vurst (Carl fut joueur, son père, Christian, président), Poudou, Cavelier, Duperron, Altmeyer, Dinomais… Un certain Olivier Saint-Jean (fils de George, joueuse au tempérament de feu) faisait alors ses débuts au club. On le retrouvera sous le nom de Tariq Abdul Wahad, précurseur en… NBA !

… AU SFV

Autre tandem de choc : celui, très complémentaire, formé entre mon père et Jacques Agnely, aussi influent que charismatique. Lucien Lelieu avait eu le flair de sensibiliser ce dernier qui endossa un costume de président fait pour lui et pour un club qui allait connaître les joutes européennes. Sa dynamique compagne, Chantal Lefèvre, était indissociable, elle qui occupa également plus tard dignement la présidence, en sa mémoire.

Restent des noms écrits en lettres d’or sur les tablettes du basket féminin au plus haut niveau : d’abord Ghislaine Renaud, la pro, entraîneur intransigeant et impeccable meneuse de troupe qui connut la plus belle des aventures, de l’excellence région jusqu’aux titres nationaux et à l’Europe. Et les « Stadistes » Etienne-Clezardin-Doumergue-Scheffler-Soussi-Guidotti (ex-demoiselle du mythique Clermont Université Club), les Prud’homme, Hetzel, Curry (fabuleuse joueuse américaine) and co…  

Dans l’ombre, mon père « faisait le boulot » avec la perle des secrétaires, Madame Lascols, ou des dirigeants comme l’ex-joueuse Dom’ Clique, les joviaux Delplanque, Lheureux, sans oublier Christian Mansion… Et un tout jeune coach, lancé auprès des Espoirs à seulement 17 ans par Ghislaine Renaud, allait faire son chemin : Sylvain Lautié, qui demeure notamment l’un des trois seuls entraineurs français à avoir remporté une Coupe d’Europe (la Korac avec Nancy en 2002) et qui est devenu bien plus qu’un ami pour la famille Angenault.

… AU SFV « D’APRES »

Au SFV rétrogradé en N III et « new-look », mon père dressa une statue à la joueuse « pilier », Chantal Descoins. Talent précoce ayant connu l’élite, elle était en effet restée fidèle au club auprès d’Irène Guidotti, devenue coach et qui fit un super travail avec la jeunesse incarnée notamment par la génération des jolies sœurs Poudou. Mon père apprécia également Christian Marzin, ex-arbitre international aux décisions aussi radicales comme président qu’au sifflet, qui joua une importance primordiale dans la pérennité du club.

… A l’ELCV 78

Beaucoup de respect unissait aussi mon père avec des dirigeants actuels : le précieux comme dévoué Marcel Fresnoy, ou encore son successeur à la présidence, Philippe Pham, fort de son expérience et de sa lucidité. Et de la tendresse demeurait, on l’a dit, avec la secrétaire, Christelle, de même qu’avec la aussi grande que douce Elodie de Fautereau, dont il admirait la belle et longue carrière de joueuse et ses conseils de coach distillés aux plus jeunes sous le charme.

Tous ces noms ont été chers à mon père. Beaucoup n’ont pas été cités, qu’ils me pardonnent, mais il n’est plus là pour me les souffler.

PASSIONNEMENT

Sa vie professionnelle fut bien remplie : chef de centre aux Télecoms, ayant baroudé dans tout l’Hexagone et notamment en Afrique pour mettre en service des centraux téléphoniques. Sa « retraite » hyperactive : super bricoleur choyant ses petits enfants… Mais rien ne pouvait l’empêcher de vivre à fond sa passion pour le sport et de la faire partager.

Resteront ainsi gravés en moi et en ceux qui l’ont bien connu moult souvenirs, si positifs qu’ils doivent annihiler toute velléité de sombrer dans la mélancolie et la tristesse. Allez, quelques arrêts sur image de lui, pour conclure :

  • Au volant d’une voiture bondée de jeunes (pour cause d’accompagnateurs aux abonnés absents), un dimanche matin, avec un Galopin déchainé faisant plier de rires tout son monde. Boute-en-train et bon esprit de rigueur, remontant incessamment ses lunettes, Pierrot sévit encore aujourd’hui en « Anciens » et collabore à la com au comité directeur.

  • Des samedis soirs et dimanches matins à Richard-Mique, comme cela, pour le plaisir, afin de voir jouer les Juniors comme les Anciens dont Lucien Fersing, qui demeure membre du comité directeur de l’ELCV 78.

  • Un micro à la main pour présenter les équipes et animer les matches à Montbauron.

  • Des animations « baby-basket » orchestrées sur le parking de la Mairie de Versailles.

  • Des photos tirées des nuits entières durant pour élaborer affiches, programmes de match, posters…

  • Un haut parleur sur la 504 Peugeot pour exhorter des Yvelinois peu coutumiers du fait à venir voir, le soir, une belle affiche européenne (pari réussi : Montbauron fit le plein pour un SFV/CSKA Moscou, tout comme d’autres salles du département).

  • Des déplacements en Coupe d’Europe à Venise ou Moscou, comme une récompense après avoir arpenté tant de routes yvelinoises.

  • Une soirée déguisée (en curé !) pour clôturer une saison marquée par un titre de champion de France du SFV.

  • Des heures passées, dernièrement, à tenir à jour des tableaux pour la compta des licences en s’émerveillant, non sans une certaine fierté, devant leur nombre à l’ELCV 78.

Coup de sifflet final, avec aussi une grande pensée pour ma mère, qui l’a toujours épaulé sans ciller, s’est éprise elle aussi de la balle orange et demeure, aujourd’hui encore, d’une incroyable jeunesse d’esprit et sportive dans l’âme.

Là-haut, sûr que « Monsieur Angenault », comme on l’appelait le plus souvent simplement et affectueusement, est en train de discuter basket avec Lucien Lelieu, Jacques Agnely et tant d’autres passionnés. De ceux dont la mémoire sera toujours vivante.



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