Dimanche après-midi, dans le contexte difficile lié à la
démission de son coach Mickael Guillaume intervenue dans la semaine, l’équipe fanion de l’Entente a montré qu’elle avait de la ressource et un groupe à
la hauteur de ses ambitions, en allant s’imposer sur les terres de
Franconville, adversaire direct pour les premières places.
Elle l’a montré à deux titres. D’abord en première
mi-temps, en dominant largement cette équipe de Franconville, puis en fin de
match, en sachant ne pas sombrer quand son adversaire avait pris in extremis
l’ascendant devant son public, et alors qu’elle avait vécu le même scénario
par deux fois ces dernières semaines. Bien entendu, entre les deux, il y eut un
grand passage à vide provoqué par le va-tout payant du changement de défense
adverse, mais l’exploit est bien là et il faudra construire dessus dans les
prochaines semaines.
C’est sous la houlette de Françoise Carillon, ancienne
cadre du club revenue temporairement "donner un coup de main" et
bien entendu Dorian Capitolin, que l’Entente se présentait à cette rencontre.
Après un départ très cadenassé par les défenses (2-2
après cinq minutes), Sandra Boucabeille débloquait la situation grâce à deux
paniers successifs (5-9), avant que Mélanie Sephar et Elodie Panou (sur une pénétration
main gauche très déterminée) ne donnent un premier avantage de sept points en fin de période
(12-19), écart appréciable malgré les trois fautes de Stéphanie Dumont.
Dès l’entame du second quart-temps, Audrey Altier puis
Elodie Panou par deux fois, permettaient à l’Entente de creuser un peu plus
l’écart (13-27). Ce fut "LE" quart-temps bleu et vert, puisque
l’adresse de nos extérieures conjuguée à la domination de nos intérieures, et la défense bien entendu,
permettaient de rêver à l’exploit dès la mi-temps, atteinte sur la marque de
20-38 !
Vingt points encaissés en une mi-temps, c’est bien en défense
que la différence s’était faite, l’attaque étant à son niveau.
Ce n’est pas le tout début de la seconde mi-temps qui
allait démentir ceci, puisque l’Entente atteignait le maximum de vingt points
d’avance (25-45). Malgré une série de 7-0 encaissée, un nouveau panier à
trois points de Sandra Boucabeille (32-48) laissait croire à l’impossibilité
d’un retour des joueuses locales. Mais une nouvelle série de 8-0, alliée à
de nombreuses pertes de balles devant la défense de zone adverse, semait le
doute à la fin du troisième acte (40-48).
Le quatrième quart-temps allait être un long supplice
pour les quelques supporters de l’ELCV, Franconville revenant petit à petit,
point par point (43-48, 51-54 puis 55-56). Les filles se battaient pour
conserver un maigre avantage, et reprenaient même le large à trois minutes de
la fin (55-61), mais c’est encore un 8-0 qui était encaissé, Franconville "en état de grâce"
prenant la tête à quelques secondes de la fin (63-61).
C’est sur la dernière possession, en notre faveur, que tout allait se jouer. Il restait environ dix secondes, Sandra Boucabeille remonta la balle à partir de son camp sur la droite du terrain, repiqua main gauche vers la raquette et adressa une passe lobée au millimètre à Mélanie Sephar, laquelle, à un mètre du panier, contre l'opposition de deux joueuses, égalisait après que le ballon ait rebondi sur le cercle (voir la vidéo de cette action). A trois secondes de la fin, le lancer-franc bonus raté, l’Entente laissait Franconville tenter sa chance de très loin.
Les filles étaient passées tout près du gouffre mais
n’étaient pas encore libérées pour autant. La prolongation allait être indécise
et stressante, chaque équipe prenant successivement le dessus grâce à des séries
(63-65, 68-65, 68-71). Au jeu des lancer-francs (les fautes d’équipes n’étant
pas remises à zéro pour la prolongation), c’est Franconville qui avait la
meilleure réussite, mais c’est finalement dans le jeu et notamment grâce à
Sandra Boucabeille et Elodie de Fautereau que le score était clôturé à 69-72.
C’est la victoire d’un groupe ou chaque joueuse a
apporté sa contribution, qu’il faut saluer aujourd’hui, groupe resté motivé
et concentré pour garder toutes ses chances, qui sont bel et bien évidentes
aujourd’hui quand on regarde le classement, et le jeu pratiqué à ertaines moments.
Dimanche prochain, l'ELCV reçoit Gravenchon, dernière de
la poule.
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