Les Nouvelles des Yvelines : l'ELCV sort avec les honneurs |
Article des Nouvelles des Yvelines du mercredi 13 avril 2005
Fiches
techniques :
Huitième de finale, ELCV - Pleyber Christ :
Score final : 59-55 (mi-temps : 39-26), 14
fautes, 11 lancers-francs sur 14, 3 paniers à trois points Points :
Chrzanowski 10, Pham 9, Boucabeille 8, Alquier 6, Leynet 6, Sephar 6, De
Fautereau 4, Monschau 2, Panou 1, Maffi.
Quart de finale, ELCV - Dunkerque :
Score final : 50 - 69 (mi-temps : 32-35), 17
fautes, 14 lancers-francs sur 28, 1 panier à trois points Points : De
Fautereau 10, Chrzanowski 6, Leynet 6, Monschau 5, Pham 4, Boucabeille 4,
Sephar 4, Alquier 2, Panou 2, Maffi.
Un vrai régal ! En ce week-end de coupe de
France, le gymnase Bel Air du Chesnay a accueilli les ténors du championnat
de la Nationale 2 féminine. Après trois rencontres très relevées, c'est
finalement Dunkerque qui a décroché son billet pour Bercy et les
demi-finales, même si l'ELCV, habitué aux parquets de la division
inférieure, a prouvé qu'il peut jouer dans la cour des grands ! Et avec brio
!
C'était en effet un véritable parcours du
combattant qui attendait l'Entente, le petit Poucet de ce mini-championnat de
qualifications. Première mission : accrocher samedi soir en huitièmes de
finale la très complète équipe de Pleyber Christ, abonnée aux premières
loges de la Nationale 2. Un sacré challenge ! Mais, à coeur vaillant, rien
d'impossible. Et les filles de Bernard Faure sont entrées dans l'arène avec
les crocs. Une rage de vaincre qui leur a permis de prendre un excellent
départ. Grâce aux percées de Martha Chrzanowski dans la raquette et aux
missiles longue distance de Julie Pham, les Versaillaises ont même rapidement
mis le feu dans la maison bretonne : 28-16 à la 10'.
Dans le deuxième quart-temps, les visiteuses
tentent de se ressaisir grâce au métier de leur tour de contrôle, Le
Houerou. Mais les petites bleues, solidaires en défense, restent à l'affût
du moindre faux pas de leurs adversaires, et continuent de leur damer le pion.
Sous les panneaux, la jeune Audrey Alquier, bien servie par ses partenaires,
s'en donne même à cœur joie : 39-26 à la pause. "Je n'ai jamais vu
mes filles faire une mi-temps aussi complète, savoure l'entraîneur. Il y
avait tout, le rythme, l'adresse, l'agressivité..." Au retour des
vestiaires, l'ELCV semble toujours avoir la baraka, à l'image de Julie Pham,
assassine derrière la ligne des 6 mètres 25. Malgré la montée en pression
des Bretonnes, l'Entente garde la mire, et son avance : 53-40 à la fin du
troisième quart-temps. Pourtant, peu à peu, les bleues, émoussées par tant
d'efforts, commencent à perdre de leur emprise. "Nous avons eu un coup
de fatigue. Mais, face à cette équipe difficile à cerner, car très vive,
très mobile et très adroite, nous avons quand même su gérer." Tandis
que Pleyber Christ commence à grignoter son retard grâce aux tirs primés de
Duboure, Sandra Boucabeille, partie comme une fusée en contre-attaque,
redonne de l'air à ses coéquipières. Et, dans le sprint final, l'ELCV
l'emporte fort logiquement. Fières et heureuses, les Versaillaises savourent
alors leur performance, en saluant leurs nombreux et bruyants supporters.
Rendez-vous est aussitôt pris pour le lendemain et le quart de finale, qui
s'annonce très chaud face à l'invincible armada nordiste. Dans l'autre match
couperet, Dunkerque, premier de Nationale 2, venait en effet de ne faire
qu'une bouchée de Nantes.
Le dimanche, David retrouve donc Goliath. Un peu
impressionnées par l'enjeu et par leur adversaire, les Versaillaises font une
entame de match un peu timorée. Avant de lâcher les chevaux en fin de
première période : 21-21 à la 10'. "Nous avons eu du mal à rentrer
dans le match, raconte Bernard Faure. Nous avions un peu les jambes lourdes,
et, en plus, je crois que nous les avons un peu trop respectées !" Bien
vite pourtant, les Franciliennes comprennent qu'elles n'ont pas à avoir de
complexes, et commencent à jouer leur va-tout. Un va-tout payant, puisque les
bleues donnent vraiment du fil à retorde aux puissantes nordistes. Alquier et
De Fautereau dans la raquette, Leynet et Pham à l'extérieur, causent ainsi
bien des soucis à cette grosse écurie. "Nous avons longtemps fait jeu
égal, en travaillant tactiquement sur nos changements défensifs." A la
pause, les deux équipes sont toujours au coude à coude : 32-35.
Le public croit même à l'incroyable, lorsque
l'ELCV, de retour sur les parquets avec un regain de combativité, prend les
manettes : 38-36 sur un panier de Martha Chzanowski. Mais le rêve est de
courte durée. Dunkerque passe soudain la vitesse supérieure, en s'appuyant
sur le physique de sa joueuse étrangère, et sur la patte de ses ailières.
Versailles plie mais ne rompt pas : 38-47 à la fin de la troisième période.
Car, en fin de rencontre, les filles de Bernard Faure, toujours aussi
vaillantes, veulent y croire encore. Mais craquent physiquement, au point de
manquer de belles opportunités, par exemple sur lancers-francs. "Ce coup
de fatigue collectif a pesé sur notre lucidité en attaque." Les
nordistes assènent alors le coup de grâce : 50-69. Pas de regrets pourtant
pour l'ELCV, qui a montré son plus beau visage pendant tout le week-end.
"Le score final ne reflète pas le match, estime Bernard Faure. Nous nous
sommes vraiment bien battus, et nous avons rivalisé avec de très grosses
équipes." L'Entente dit donc adieu à la coupe, après un très beau
parcours. Restent deux matchs de championnat pour finir la saison en beauté.
Rouen devra rester sur ses gardes en débarquant à Montbauron dimanche
prochain...
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